✦ La santé c’est comme l’argent, on ignore sa valeur avant de la perdre



Qui a-t-il de plus fascinant chez l’homme? Son corps? Sa mentalité?

En fait, l’un n’est rien sans l’autre. Cela peut sembler évident mais, les gens semblent fortement l’oublier. Convaincus mentalement d’être maître de leur destinée, de posséder le savoir nécessaire, d’être à l’aise… La mentalité permet aveuglément ces derniers de sombrer à leur propre perte, priorisant les détails soi-disant superflus, abstraits. Ensuite ils sont ramenés à la réalité, parlent à quel point la santé est importante, certes chacun l’approuve mais… À la fin, ils s’en moquent. Ils s’en moquent jusqu’à ce qu’ils réalisent que leur limite réside en ce qui est physique, en ce qu’ils peuvent atteindre et non pas croire. Certes, une certaine volonté doit s’administrer afin de se bouger, mais… Comme on dit, rien ne peut racheter la santé. Puis quiconque se voit affecté physiquement, s’en voit mentalement en conséquence. En d’autres mots, un vrai cercle vicieux, dont nul ne peut s’échapper. Un corps, la jeunesse, la santé n’est point permanente… La mentalité s’affecte donc elle-même avec le temps, d’où le concept de l’immortalité si elle existait pourrait avoir des résultats plus que terrifiants. En fin de compte, l’ennemi véritable de l’homme, de tous êtres vivants s’avèrent bien être… Le temps lui-même.

Face à ce concept si difficile à cerner, à cette réalité cruelle… Que pouvait bien faire un enfant? Cela devait être la première fois qu’elle voyait une scène de la sorte. Horrible ne serait point le mot. La situation était beaucoup plus délicate. Qui est réellement dégoûté, lorsqu’il voit pour la première fois un mort? Certes, cela ne procure point de la joie. Mais plutôt une certaine curiosité. Une sensation nouvelle, la première rencontre avec cet élément inconnu, que nombreux ont tentés d’expliquer à travers qui sait combien d’histoire depuis le début des temps… Mais c’est alors seulement, que l’on réalise le poids de la chose. Le mystère lui-même, qui s’accapare de l’âme lors de cet instant. L’on a point besoin de culpabilité ou d’un truc du genre, mais seulement de plonger son regard sur ce corps non animé… Se révèle être un certain pas en avant, quant au regard posé sur la vie.

Combien de pauvres défunts étaient passés, avec leur famille, ou bien seuls dans le plus grand des malheurs chez elle, pour ne jamais en sortir. Une fois ou deux ses frères et sœurs n’avaient pas manqué de lui donner des cauchemars en racontant des histoires de hantises mais… Voir les gens partir, lui donna plutôt l’idée qu’ils l’étaient pour de bon. D’ailleurs, c’est bien ce que lui racontait sa grand-mère, ninja médecin en question. Cette dernière pratiquait toujours la médecine, le Iroujutsu malgré sa retraite. Combien de fois lui disait-elle avec le sourire,

"Si je peux n’aider qu’une personne, une seule, pourquoi dire non?"

Contrairement aux autres affinités pratiquées par les autres membres de sa famille… Yuu admirait sa grand-mère. Beaucoup même. Assez pour lui tenir assistance lors de ses jutsus, de ses opérations, ne serait-ce que pour lui passer des outils ou lui étamper le front pendant quelques mois. Nombreux ne venaient qu’avec des blessures mineures, puis s’en ressortaient comme neufs. Tandis que d’autres, ayant des blessures bien plus graves… Ont fermés les yeux pour la dernière fois devant elles. Yuu et sa grand-mère partageait en fait un drôle d’idéalisme. La paix, tous l’arboraient différemment… Mais l’enfant emprunta rapidement les pensées de la vieille femme, qui lui eut tant de fois dictée l’importance d’aider les gens. Que peu importe ce que ses derniers avaient fait dans leur vie, même s’ils étaient le diable incarnés… S’ils arrivaient en quête d’aide, seul un être aussi répugnant pourrait la leur refuser. Au plaisir de certains, puis au mépris de d’autres, Yuu se fit enseigner l’art de la médecine par sa grand-mère qu’elle aimait tant.

Un temps vint lorsqu’elle eut apprise assez selon cette dernière, pour pratiquer elle-même. Peu à peu, la vieille dame lui eut laissé diverses occasions et de ses clients. C’est avec dédicace et fierté que la jeune kunoichi prenait soins d’eux. Discuter, en apprendre des bonnes à propos de comment ses derniers se méritaient de tels châtiments… Ça aussi. Mais ce qui était dit derrière ces murs, restaient derrière ces murs. La mission qu’elle s’eut donnée? Apaiser le corps comme l’esprit. Car l’un n’est rien sans l’autre.

Depuis ce jour, se fut avec un sourire qu’elle accueillit quiconque se voulut lui accorder la confiance de ses soins… Qu’ils aient volés le voisin ou qu’ils se soient trouvés au mauvais endroit au mauvais moment!