Tenzôru

Son sourire... non, il n'était pas si charismatique que ça, il était même déplaisant pour Tsurumi. Ce n'était plus une gamine, mais elle avait pourtant l'impression que Hayate la considérait comme telle. Était-ce parce que c'était son supérieur ? Si c'était le cas, elle voudrait bien ne plus la considérer comme tel pour que celui-ci la reconsidère, non pas comme une gamine cette fois. Enfin, elle ferma les yeux sur ce tic de son capitaine et le suivit malgré tout, elle n'allait pas suivre ses conseils, après tout, elle ne croyait pas une seule seconde à ce qu'il avait dit précédemment. Mais au contrario, elle avait confiance en lui car bien qu'elle trouvait qu'il était paranoïaque d'avoir peur de catastrophes naturels ou d'une attaque, elle le trouvait au contrario assez responsable de vouloir l'aider comme ça. Elle avait repris un peu confiance en Hayate après avoir vu sa façon d'agir pour les autres et non pas que pour lui, manière qu'il n'avait pas démontré avant. Cependant, elle continuait à ne pas écouter ses recommandations car elle pensait que lors d'une mission de rang C, aucune attaque -majeure en tout cas- ne surviendrait. Après tout, si elle avait un rang aussi faible, ils ne risquèrent pas de combattre. Quant aux catastrophes naturels, il n'y avait rien à faire quant à elles vu que assurément personne ne combattrait une tempête comme celle qui s'était déroulée la veille du retour de Hayate au village.
[…]
Comme Tsurumi le pensait, les deux ninjas arrivèrent à destination sans avoir combattu une seule fois. Qui plus est, aucune catastrophe naturelle à l'horizon... Ils étaient maintenant dans la forêt entourant le village nommé « Tenzôru » et comme l'avait dit le « mage », il y avait une haute tour pour repérer ce village à des kilomètres. Mais de loin ou de près, la tour avait toujours l'air aussi lugubre, atteignant les nuages qui avaient l'air beaucoup plus sombres autour de la tour. Heureusement, comme Tsurumi était plutôt du genre rationnelle, elle comprit très vite qu'il allait pleuvoir & mettre peut être que des orages allaient se faire entendre. Après tout, l'été était bien la saison des orages malgré le soleil pesant qui cramait la peau un peu plus tous les jours. Quant à son supérieur, elle ne savait pas ce qu'il en pensait, mais le prévint au cas où il n'avait pas vu les nuages sombres qui commençaient à débarquer.

« Vous avez remarqué taichô ? Lui dit-elle en le regardant puis en jetant un coup d’œil en haut de la tour pour qu'il suive son regard. On dirait que le temps commence à se gâter. Il vaudrait mieux se dépêcher d'atteindre la tour avant de finir sous... avant même qu'elle ne finisse sa phrase, l'orage éclata et il commençait à pleuvoir sur la tour. Et mince, il semblerait que l'on doive se résoudre à courir sous la pluie maintenant... je n'aurai vraiment pas dû enfiler ces habits-là »

C'était le cas de le dire. Elle n'était aujourd'hui -comme une demi-semaine venait de passer-vêtue que d'une chemise blanche assez légère à longues manches, retroussées par ses soins et d'un jean. Qui plus est, elle s'était coiffée avec une queue de cheval qu'elle avait mise sur le côté aujourd'hui, des efforts d'esthétique qui allaient sûrement être réduits à néant à cause de cette maudite pluie. En mettant son sac sous sa tête pour se protéger de la pluie, elle se précipita avec son Capitaine vers le village espérant qu'ils l'atteindraient assez rapidement pour ne pas être trempée jusqu'aux os. Car même s'il faisait chaud tout en pleuvant, avoir des vêtements mouillés sur soi conduisait la plupart du temps à attrapé un rhume voire pire, une grippe. Heureusement, nos deux protagonistes arrivèrent vite au village et s'activèrent d'entrer dans la tour pour s'abriter, bien que déjà tout trempés. Une fois à l'abri, Tsurumi fut une nouvelle fois essoufflée, elle n'aimait vraiment pas ses épreuves d'endurance même si elle était une kunoichi. Comme elle était toute mouillée, elle ne s'assit pas et préféra rester debout. Quand elle leva les yeux, elle vit d'autres voyageurs posés sur le banc. Bien que trempés aussi, ils n'avaient pas hésité. Enfin comme ils étaient des nomades, c'était compréhensible qu'il n'avait pas cette notion plutôt réservée à ceux qui avaient un toit pour vivre donc elle comprenait ça et n'en voulait pas à ces personnes du tout. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait faire de même. Après tout, elle avait eu la chance de venir au monde, certes pas avec une cuillère en or ou en argent dans sa bouche, mais au moins en bronze!

« On dirait que l'on fait un peu tâche ici taichô. Mais bon, nous n'avons pas le choix, il va falloir attendre que la pluie cesse avant de reprendre la mission. Enfin, pour ma part, la pluie me gêne, mais si elle ne vous dérange pas plus que ça, je ne veux pas être un fardeau pour vous non plus. »

Tsurumi et moi marchions dans un désert plutôt calme. Le soleil était au beau fixe et aucun signe ne me laissait présager le pire, je parlais bien entendu de ces tempêtes, qui rendait la marche plus difficile qu'elle ne l'était déjà. Les conditions restaient toutefois assez difficiles, un soleil de plomb frappait le jeune corps de Tsurumi et je n'avais pas besoin de voir son visage suer pour comprendre qu'elle était en difficulté. Malheureusement pour elle, nous n'étions qu'au début de ce périple et elle allait devoir se dépasser pour résister à cette chaleur ambiante. Je me mettais à sa place, pour la première fois qu'elle quittait le village, le temps ne lui avait pas fait de cadeau. Toutefois, nous devions relativiser, l'on aurait pu tomber sur des conditions bien plus difficiles. Le temps était l'une des difficultés de la mission, mais il y avait aussi -ne l'oublions pas- la longueur du trajet. Pas moins de trois jours pour atteindre le pays du feu, du moins à notre allure. Je pouvais sans difficulté accélérer le rythme, mais l'état de la jeune Gennin m'en empêchait. Puis après tout, tant pis si nous prenions du retard. À dire vrai, ce n'était pas sur moi que le Kazekage comptait pendant cette mission, mais bien Tsurumi, qui sans le savoir, était en train d'être évaluée.

Pour expliquer mes dires, revenons dans le passé, quelques heures auparavant alors que j'amenais mon dernier rapport de mission au chef de Suna. Celui-ci, avant que je ne franchisse le seuil de la porte du bureau pour me rendre au restaurant où m'attendait Tsurumi, me dit quelques mots... " Lorsque tu rédigera le rapport de cette mission de rang C, j'aimerais que tu insistes sur le comportement qu'aura eu Tsurumi tout au long de la mission. J'aimerais savoir de quoi elle est capable, rédige moi une fiche technique sur cet Gennin, cela me permettra de la faire entrer dans une nouvelle équipe. ". J'acquiesa d'un signe de la tête avant de finalement partir.

En bref, Tsurumi avait intérêt à tenir le trajet si elle ne voulait pas décevoir l'ombre du vent.

Les heures défilèrent, puis arriva la nuit, pendant laquelle nous nous reposâmes. La seconde journée fut bien moins éprouvante pour Tsurumi, qui semblait s'être incroyablement endurcie. La nuit retomba et nous prîmes moins de repos lors de cette nuit-là, afin d'arriver plus vite au pays du feu. Pays du feu que nous aperçumes finalement en pleine après-midi.

Nous pouvions voir de l'entrée du territoire du feu la fameuse tour dont nous avait parlé le mage. La tour la plus longue du village. Tenzôru n'était donc plus très loin. Voilà ce que se seraient dits des Ninjas novices. Mais la longueur de la structure était telle, qu'elle était visible à des dizaines de kilomètres. En bref, nous n'étions pas encore arrivés.

Néanmoins, les frontières du pays du feu indiquaient la fin du territoire du vent, la fin d'un climat lourd et épuisant pour les corps. Nous nous trouvions maintenant dans un environnement plus frais, plus agréable et je profita de cela pour demander à Tsurumi de se presser un peu. Finie la marche, nous sautions d'arbre en arbre jusqu'à ce que la jeune Gennin me fit remarquer les nuages gris qui dominaient le ciel. Evidemment, j'avais moi aussi remarqué cela, mais ce qui semblait être une chose importante pour la novice, n'était qu'un détail pour moi. Qu'il pleut ou non, nous allions continuer notre route, sans s'arrêter. Après quelques minutes de déplacement, je décida de laisser Tsurumi se reposer un peu, nous étions arrivés au bas de la tour, qui en effet, était drôlement imposante. Tandis que la jeune Gennin se remettait de cette pluie, je cherchais des informations sur les herbes pour lesquelles nous étions venus. Puis, tandis que je posais des questions aux passants qui s'abritaient tout comme nous, Tsurumi m'interpella:

« On dirait que l'on fait un peu tâche ici taichô. Mais bon, nous n'avons pas le choix, il va falloir attendre que la pluie cesse avant de reprendre la mission. Enfin, pour ma part, la pluie me gêne, mais si elle ne vous dérange pas plus que ça, je ne veux pas être un fardeau pour vous non plus. »

« Ne t'en fais pas, tu n'es pas un fardeau pour moi. Je sais combien le voyage a été éprouvant pour toi. Repose toi. »

Après ces dites paroles, je tendis à la jeune gennin quelques boulettes de riz, dont elle allait me dire des nouvelles.

Pendant que Tsurumi allait se reposer, Hayate allait continué la mission en solo. Certes, ce n'était exactement ce qu'il avait dit, mais ça revenait au même. A cette idée-là, Tsurumi se remit du rush qu'ils avaient fait pour éviter de se repose ou de marcher sous la pluie et refusa poliment la nourriture de son Capitaine évoquant qu'elle n'avait pas faim pour le moment. Elle lui dit aussi qu'elle en avait fini de se reposer et qu'elle préféra continuer la mission. De ce fait, elle suivit son supérieur pour interroger les gens de la tour, mais la plupart d'entre eux étaient des voyageurs et ne savaient donc rien du village. Les deux protagonistes interrogeaient plusieurs personnes, mais sans résultat, à croire qu'il n'y avait aucun habitant de ce village qui n'allait dans cette tour. Après quelques interrogatoires passifs, Tsurumi avait bien compris le système et se décida à chercher de son côté en prévenant Hayate :

« Bien, je pense avoir saisi la façon dont vous procédez. Je vais chercher à l'étage du dessus de mon côté, nous aurons peut être plus de résultats. »

Elle partit donc de son côté laissant son capitaine se charger de sa part. Tandis qu'il faisait l'étage du dessous, elle, elle faisait l'étage du dessus. Pour ça elle monta les escaliers au fond de la salle. Une fois montée à l'étage supérieur, elle regarda autour d'elle voir si quelques uns n'avaient pas l'air d'être des voyageurs, mais plutôt des familiers du village. Certes, l'habit ne fait pas le moine, mais dans ce cas, ce proverbe n'était pas de mise. En vérifiant un peu, elle trouva un homme aux cheveux noirs assez longs, habillé d'une chemise autour de laquelle il avait une veste marron sans manche. Il était en train de regarder par la fenêtre, sans doute pour apprécier la vue ou pour voir quand la pluie cesserait. Il avait l'air d'être de ce village vu ses vêtements qui ne ressemblaient pas à ceux d'un voyageur,Tsurumi alla donc vers lui et l'interpella.

« Bonjour, commença-t-elle en mettant un doigt sur son dos.J'aimerais savoir si vous saviez où je pourrais trouver un marchand d'herbe dans ce village s'il vous plaît.
- Un marchand d'herbe ? Tu veux dire un dealer ? T'es une junkie ? T'en as vraiment pas l'air... tu sais que c'est mal de prendre de la drogue ? Moi même je n'en prends pas. Donc tu peux aller chercher ton herbe ailleurs, je me fourre pas dans ses affaires pourries pour ma part.
- Hum, désolé, j'ai fait une erreur. J'aurais dû préciser. C'est un marchand d'herbes Médicinales que je suis venu chercher, pas un dealer. Encore désolé de ne pas avoir fait attention.
- Ah ce n'est que ça! Autant pour moi. Répondit-il tout sourire, comme si c'était une autre personne. Ca devait être mal vu de consommer de la drogue chez lui pour qu'il change autant si on ne lui parle pas « d'herbe ». Pour être honnête, je ne suis que de passage ici, mais je connais quelqu'un qui vend des informations, ici dans cette tour. Il habite au plus haut étage de cette tour si tu veux aller le voir.
- Bien, merci, vous m'avez bien aidé.Mais j'aurai une dernière question à vous poser, combien valent les informations chez lui ?
- Ha, ravi de t'avoir aidé... et encore désolé de t'avoir confondu avec une consommatrice de drogue! Concernant ses prix, en faite comme tu n'as pas l'air d'être d'ici, il te filera sûrement les informations gratuitement... ou bien peut être t'en donnera en échange d'informations sur toi... A voir! »

Après ce petit malentendu, elle lui dit au revoir et s'en alla rejoindre son Capitaine. Elle avait réussi à avoir des informations du premier coup. Elle avait vraiment eu de la chance. Quant à son supérieur, elle ne savait rien de ce qu'il avait pu récolter. Mais si il avait réussi à avoir des informations sur la localisation exacte du marchand, les efforts de la demoiselle n'auraient servi à rien, une idée assez déplaisante, mais qui pouvait se réaliser malheureusement. Elle rejoint donc le rez-de-chaussée et y vit Hayate vers qui elle se dirigea.

« Vous avez réussi à récolter des informations capitaine ? Pour ma part, il y a un homme qui peut nous donner ces informations en échange d'autres informations sur nous. Et comme nous ne sommes pas incognito, je suppose que l'on peut lui en donner. Mais si vous savez déjà où est le marchand, c'est inutile d'y aller, nous n'aurons plus qu'à attendre que la pluie ne cesse... »

« Je suis à la recherche d'un commerce d'herbes médicinales rares, sauriez-vous m'aider ? »

« Herbes médicinales me dîtes vous ? Pas le moins du monde... »

« En revanche, j'ai ici les meilleurs Sakes du pays, l'Hokage lui-même vient se ravitailler dans mon commerce. Un verre vous tenterait-il ? »

« Vous avez réussi à récolter des informations capitaine ? Pour ma part, il y a un homme qui peut nous donner ces informations en échange d'autres informations sur nous. Et comme nous ne sommes pas incognito, je suppose que l'on peut lui en donner. Mais si vous savez déjà où est le marchand, c'est inutile d'y aller, nous n'aurons plus qu'à attendre que la pluie ne cesse... »

« Hein ? Euh... Non ! Mais j'ai cherché... »

Bien qu'il avait répondu à la question de Tsurumi comme elle le voulait, Hayate ne fit pas de commentaires sur la découverte de sa compère. Non, elle ne voulait pas de compliments ou de flatteries en vain, juste qu'il donne explicitement son accord. Mais bon, ce n'était pas bien grave, elle allait prendre son silence au sujet des informations comme un oui. Elle l'emmena donc avec elle vers l’ascenseur car ils n'allaient quand même pas se taper le nombre incalculable d'escaliers pour arriver jusqu'en haut de la tour du village Tenzôru. Durant la montée de l'ascenseur au dernier étage de cette haute tour, il y avait du temps, mais ce temps ne fut malgré tout pas utiliser par les deux coéquipiers pour la mission pour se faire plaisir, après tout, ils avaient largement le temps de faire jouir un des deux. Enfin bref, après cette petite entracte grivoise, ils arrivèrent finalement à destination. Tsurumi avala sa salive après avoir eu les oreilles bouchés à cause de l'altitude. Quand l'ascenseur s'ouvrit devant le bureau du dit informateur, ils virent un jeune homme de la vingtaine, du même âge que Hayate peut être, se tenir assis sur son siège noir comme ses cheveux et son haut noir qui faisaient contrastes avec le rouge de ses yeux semblables à ceux d'un lapin albinos. Il paraissait assez suspicieux et semblait assez méchant voir maléfique, mais bon, l'habit ne fait pas le moine et cette fois-ci, le proverbe était sans doute vrai. C'est ce que pensait Tsurumi sans en être pour autant convaincue dans tous les cas.

« Bien le bonjour, monsieur, mademoiselle ?
- Bonjour. Je m'appelle Tsurumi Chiriko et voici Hayate. Hayate Gekkô. J'ai entendu dire que vous vendiez des informations, dit-elle sans dévoiler aucune information, les gardant en guise de monnaie d'échange. Quel sera votre prix pour nous dévoiler la localisation du marchand d'herbes médicinales du village ?
- Je vois que vous savez que j'échange aussi des informations contre d'autres. Bien, j'aimerais savoir d'où vous venez, pourquoi vous cherchez ce marchand et quelles sont tes mensurations, Tsuruko-chan.
- Hum. Attendez que je m'entretienne avec mon capitaine pour vous donner les informations s'il vous plaît.
- Bien entendu ma chère. »

La jeune genin de Suna emmena donc son supérieur dans l'ascenseur pour parler en privé et qui sait, plus si affinités. Enfin ce n'est pas ce qu'elle prévoyait en tout cas, tout ce qu'elle voulait, c'est lui demander si elle pouvait diffuser ce genre d'informations en exceptant celle de ses mensurations qu'elle ne dévoilerait que si c'était nécessaire pour la mission, et si oui, qu'elle ne dirait qu'à l'oreille du démarcheur. Elle lui demanda donc alors qu'ils étaient dans l'ascenseur...

Afin de nous rendre au dernier étage de l'immense tour du village, nous prîmes un ascenseur. La montée fut plutôt longue, mais à vrai dire, je ne vis pas vraiment le temps passer et cela, à cause de ma condition qui était assez mauvaise. Les effets secondaires du Sake commençaient à se faire ressentir, et je sentais que je n'allais plus tenir longtemps avant de... rien que d'y penser, la boisson me remonter à la gorge. Bref, nous arrivâmes finalement à l'ultime étage. Les portes s'ouvrirent et nous pûmes constater la présence d'une seule personne en ces lieux: à savoir, un jeune homme, qui semblait être âgé d'une vingtaine d'années et qui avait une allure des plus lugubres. Nous nous approchâmes de lui, je ne lui prêtais pas vraiment d'attention, je préférais regarder autour de moi, à quoi ressembait ce fameux dernier étage...
C'est Tsurumi qui entama la discussion, demandant à l'homme des informations sur le lieu où l'on pourrait trouver les herbes médicinales tant recherchées. Mais il était plutôt du genre négociateur et n'étaît pas prêt à nous dévoiler une quelconque information si nous même, de notre côté, nous ne lui en donnions pas. Tsurumi me prit alors à part et me demanda ce que je pensais, devions-nous ou non lui livrer des informations sur les Ninjas que nous étions ? Je restait plutôt perplexe, je n'avais pas confiance et je pense que quiconque dans ma situation, serait du même avis que moi. Nous ne connaissions rien de cet homme, qu'allait-il faire avec les informations que nous lui donnions ? Allait-il les revendre ? Et qui sait, peut-être à de potentiels ennemis. Les différents villages cachés ou même les Nukenins payeraient des millions pour une petite information sur le village de Suna.
Bref, je décida qu'il était mieux de lui donner ce qu'il demandait, mais sans pour autant nous mettre en danger...

« Bien. Tsurumi, tu n'as qu'à lui dire que nous venons d'un village caché Ninja, mais que nous ne pouvons pas lui dire lequel. Nous recherchons ces herbes simplement car c'est notre mission. N'en dis pas plus. Et s'il veut en savoir d'avantage, je compte sur toi pour mettre en pratique tes dons de femme...»

Sur ces dernières paroles, j'adressais un clin d'oeil à la jeune Gennin...

La réponse de Hayate donnée, Tsurumi acquiesça et appuya sur le bouton du dernier étage pour que l'ascenseur remonte une fois de plus belle. Comme tout à l'heure, aucune relation sexuelle dedans, c'était ennuyeux d'y être. Enfin peut être pas pour le Capitaine qui était pompette et qui, de ce fait, voyait le monde d'un autre œil. ~Quelle magnifique sensation que d'être saoul. Enfin bref, trêve de plaisanterie, alors que la magnifique d'ascenseur s'arrêta, une fois de plus, les portes s'ouvrirent sur le bureau de l'informateur. Les deux coéquipiers vinrent donc à lui et comme tout à l'heure, c'est Tsurumi qui prit l'initiative de parler pour le duo bien que ce soit Hayate qui manipule tout derrière la scène comme un petit marionnettiste. Et comme personne ne le savait ça à par ces deux compagnons de voyage, ils -ou plutôt elles- doivent être servis avec leur pouvoir aux femmes comme c'était la femme la vraie protagoniste dans ce récit. A croire que l'homme blond ait déjà fini son temps de gloire, aussi jeune, c'était un peu du gâchis bien qu'il allait bientôt avoir la trentaine le vieux, dans cinq ans. Même si ça représentait plus d'un quart de la vie actuelle de Tsurumi, dans une vie entière, ce n'était rien... ou bien si. Mais bref, au lieu de dériver sur un autre sujet, prêtons plus attention au dialogue entre la fille aux lunettes qui pourrait être appelée dans un langage plus vulgaire et peu mélioratif « la binoclarde », mais que moi-même je n'aimerais pas utiliser même pour me donner moins d'effort & le brun qui semblait assez sombre :

« Bien, mon Capitaine & moi acceptons de partager nos informations avec vous en échanges des vôtres. Si vous voulez tout savoir, nous sommes des ninjas, d'un village caché bien entendu dont on ne révèlera évidemment pas le nom sans quoi il ne serait pas caché, nous sommes d'accord je pense. Et si nous venons chercher ces herbes, c'est pour une simple mission de routine, j'imagine que vous connaissez.
- Eh bien, tu ne nous révèles pas tes mensurations ma belle ? Ah, moi qui imaginais que tu prendrais cette demande au sérieux. Bien, comme vous avez répondu correctement au questionnaire made in Tenzôru, je vais vous donner ce que vous voulez. Le vieux se trouve dans une cave caché en dessous de l'auberge. Il est bien caché le vieux étant un peu parano', c'est pour ça que peu de gens savent où il se trouve, certains ne connaissent même pas son existence. Si vous n'étiez pas allés me voir directement, vous auriez chercher. Heureusement que la chance vous a guidé. Une dernière petite question, qui vous a parrainer pour aller vers moi ?
- Je voudrais bien vous le dire, commença Tsurumi, un sourire au coin de la bouche, mais vous n'avez rien pour payer en échange de cette information, je me trompe ? Bien, merci pour cette information, nous allons y aller sur ce, maintenant que la pluie s'est arrêtée. »

Finit-elle en voyant par la fenêtre que la pluie s'était arrêté, même si les nuages noirs étaient restés. En voyant les deux ninjas partirent devant lui, l'informateur sourit, comme s'il avait réussit à retirer l'information à la jeune kunoichi comme il le voulait. A vrai dire, c'était un sourire assez malsain voir pervers qu'il arborait, on aurait dit un sourire de sadomasochiste, de sado' pour être plus exact. Mais bref, reprenant l'ascenseur, nos deux protagonistes arrivèrent tout en bas de la tour, Hayate encore un peu saoul, on pouvait presque s'étonner qu'il ne vomissait dans cet espace clos où l'altitude changeait de plus en plus au cours du temps, descendant au rez-de-chaussée, une seconde fois pour Tsurumi. Comme la pluie s'était terminée, ils sortirent pour ne pas finir plus trempés qu'ils ne l'étaient déjà. Surtout que la jeune fille portait du blanc qui pourrait avec l'eau, devenir transparent, enfin vous voyez où je veux en venir non ? … Donc on pourrait voir par transparence ses seins! Sauf qu'elle portait un soutien-gorge, dommage. Bien qu'elle ait déjà été trempée plus tôt, ce n'avait pas été à la poitrine, heureusement pour la pudeur et plus précisément, la sienne. Elle était assez discrète après tout donc sûrement avait-elle beaucoup de pudeur. Enfin ce n'étaient que des suppositions. Bref, ils se rendirent donc à l'auberge, sans être dérangés par la pluie, calmement. Quand ils la virent, ils cherchèrent un escalier qui les mènerait au Saint-Graal. Pas au sens littéral du terme bien sûr étant donné que c'était pas si précieux que ça, mais bon, ça leur permettrait de rentrer aux villages comme le Saint-Graal permettrait aux chevaliers d'Arthur de retourner à Kaamelott. Enfin vous m'avez compris. Bref, ils descendirent donc l'escalier aussi lugubre que leur informateur et Tsurumi frappa à la porte, tenant le rôle principal dans ce petit acte de théâtre. D'après sa voix qui leur permit d'entrer, il ne semblait pas si vieux que ça, et en le voyant, c'était bien un homme qui ne dépassait pas la cinquantaine à priori.

« Bonjour. Nous sommes ici pour chercher les herbes d'un certain « mage », vous les avez ?
- Oh bonjour. Oui, j'ai ses herbes. Ça fait une décennie qu'il les avait commandé au faite, heureusement qu'elles se conservent bien. Pourrais-je avoir l'argent de la commande ?
- Oui, bien sûr. Capitaine, donnez-lui l'argent et nous pourrons retourner au village pour ramener l'herbe au « mage » du cirque.
- Un cirque... Ajouta-t-il mystérieusement. Je vois. »

Nous avions enfin les informations tant désirées. Bien que j'eus du mal à cerner ce que l'informateur disait, du fait de ma condition, je compris que l'homme que nous cherchions depuis le début, ce fameux vendeur d'herbes médicinales, se trouvait dans une cave située sous une auberge. Bon, il avait pas l'air d'être matérialiste, ce qui était une bonne nouvelle pour moi, je détestais ce genre de personnes. Je me l'imaginais dans ma tête, un vieil homme puant possédant une barbe grasse tout comme les queques cheveux qui devaient lui rester sur le crâne. Bref, je n'avais qu'une seule hâte, c'était d'y aller, cette mission avait assez duré à mon goût et je voulais rentrer au village, afin d'y régler les quelques affaires qui m'y attendaient. Tsurumi termina donc sa discussion avec l'informateur, de façon bien élégante je dois dire... elle l'avait pris à son propre jeu et je remarqua en elle un certain sens de la répartie.
Nous repartîmes donc et nous prîmes encore une fois l'ascenseur. Entre le premier et le second voyages prit dans l'ascenseur, j'avais eu le temps de reprendre mes esprits, le Sake ne faisait plus beaucoup d'effet sur moi. Le temps me paraissa alors plus long et j'en profita pour regarder autour de moi, l'ascenseur était d'une taille assez réduite et Tsurumi et moi nous sentîmes assez à l'étroit. Je pus alors remarquer autre chose que de la répartie chez la jeune Gennin, des formes déjà bien présentes malgré son jeune âge... Mais qu'est-ce que je dis ? Mieux valait oublier ces dernières pensées qui n'étaient pas dignes d'un Juunin.
Après quelques minutes dans l'ascenseur, nous arrivâmes au rez-de chaussée et ne perdîmes pas une seule seconde pour aller trouver la cave de l'homme à qui nous devions acheter ces herbes tant désirées. L'homme n'avait pas du tout l'apparence à laquelle j'avais pu penser, il était bien plus jeune que ce à quoi je m'attendais et il semblait avoir une bonne hygiène de vie, malgré le lieu sinistre, macabre et lugubre dans lequel il vivait. Comme toujours, ce fut Tsurumi qui engagea la discussion, l'homme attendait le mage depuis bien longtemps, et fut surpris du fait que c'était nous qui venions à lui. Il demanda bien évidemment l'argent pour qu'on le paie, Tsurumi se tourna vers moi. Je sortis alors la bourse de mon sac à dos et la lança sur le bureau du commerçant et sans perdre un instant, je le salua avant de quitter la cave, accompagné de Tsurumi.